
Posté le 10 fevrier 2025 par Dr Jean-Michel Cohen
Le cholestérol est souvent pointé du doigt, mais qu’en est-il vraiment ? Ce composé, essentiel à la vie, mérite qu’on s’y intéresse de plus près pour mieux comprendre son rôle et comment gérer son taux. Alors, “avoir du cholestérol”, c’est grave docteur ?
Le cholestérol : un constituant vital
Le cholestérol est un stérol, une substance grasse indispensable à notre corps. Il assure la stabilité et la fluidité des membranes cellulaires et joue un rôle clé dans le fonctionnement du cerveau en permettant la synthèse des neurotransmetteurs.
Il est également précurseur de la synthèse des hormones, des sels biliaires et de la vitamine D. Le corps produit lui-même la majorité du cholestérol, principalement dans le foie et l’intestin, tandis qu'une petite partie provient de l'alimentation, d'origine animale. Le foie est également responsable du recyclage du cholestérol.
LDL et hdl : les transporteurs à connaître
Le cholestérol est transporté dans le sang par des lipoprotéines. Les LDL (lipoprotéines de basse densité) acheminent le cholestérol du foie vers les cellules. Lorsque le cholestérol est en excès, les LDL le déposent dans les artères, causant des problèmes.
C’est pourquoi le cholestérol-LDL est considéré comme le "mauvais" cholestérol.
Les HDL (lipoprotéines de haute densité), à l'inverse, récupèrent le cholestérol en excès pour le ramener au foie, nettoyant ainsi les artères. On parle alors de "bon" cholestérol. On peut mesurer le taux total de cholestérol, ainsi que les taux de cholestérol-LDL et de cholestérol-HDL via une prise de sang.
Taux normaux et risques associés
Il est important de connaître ses taux de cholestérol, surtout en cas d'antécédents familiaux. Les taux de cholestérol considérés comme normaux sont : cholestérol total inférieur à 2 g par litre de sang, cholestérol-LDL inférieur à 1,6 g par litre et cholestérol-HDL supérieur à 0,4 g par litre.
Un excès de cholestérol peut conduire à la formation de plaques d'athérome, qui épaississent et durcissent les artères, augmentant le risque d’athérosclérose, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), d’infarctus du myocarde et d’angine de poitrine.
Il est important de noter que ces risques sont accrus en présence d'autres facteurs tels que le diabète, l’hypertension artérielle, le tabagisme, le surpoids, la sédentarité et une consommation excessive d'alcool.
L’alimentation : une clé pour agir
Les graisses saturées, présentes dans des aliments tels que les viandes rouges, les produits laitiers entiers, le beurre et les aliments frits, ont un impact plus significatif sur l'élévation du taux de cholestérol LDL ("mauvais" cholestérol) que le cholestérol alimentaire lui-même.
Les directives actuelles recommandent alors de limiter l'apport en graisses saturées à moins de 10 % des calories quotidiennes, voire à moins de 6 % selon l'American Heart Association. Il est également conseillé d'éviter les graisses trans et de privilégier les graisses insaturées.
Ces matières grasses insaturées, notamment les acides gras polyinsaturés oméga-3 et oméga-6, sont présentes dans certaines huiles végétales (colza, noix, lin, tournesol), ainsi que dans les poissons gras. L'apport en fibres (légumes, fruits, céréales complètes) et en antioxydants (fruits et légumes colorés) est également très important.
Les phytostérols, que l'on trouve naturellement dans les végétaux ou dans les produits enrichis, peuvent aider à limiter l'absorption du cholestérol.
En résumé, le cholestérol est essentiel à notre organisme, mais un excès peut être nocif. Une alimentation équilibrée, riche en fibres, en antioxydants et en bonnes graisses, combinée à un mode de vie sain, est la clé pour maintenir un bon équilibre et réduire les risques liés à un taux de cholestérol trop élevé.
Posté le 3 fevrier 2025 par Dr Jean-Michel Cohen
L'immunité est un système complexe qui nous protège contre les maladies. L'alimentation joue un rôle clé dans le renforcement de ce système de défense naturel. En choisissant judicieusement vos aliments, vous pouvez aider votre corps à mieux lutter contre les virus, les bactéries, et autres menaces. En route pour une alimentation santé !
Les champignons : des alliés surprenants
Des études ont montré que la consommation régulière de champignons peut stimuler l'immunité. Une étude australienne a en effet révélé une augmentation du taux d'immunoglobulines après la consommation de 100 g de champignons par jour pendant trois semaines.
Ces résultats suggèrent que les champignons pourraient être un atout précieux pour renforcer nos défenses naturelles.
En plus, si vous avez la chance d’aller les ramasser vous-même, c’est une excellente activité physique.
Ail et crucifères : le duo protecteur
L'ail, et particulièrement l'ail noir, a démontré des propriétés bénéfiques pour la santé. Des études ont observé que les personnes consommant de l'ail avaient des symptômes moins forts lors d'épisodes de grippe ou de rhume.
En outre, les crucifères, comme les choux et les brocolis, sont riches en composés anti-inflammatoires. Les pousses de ces légumes, en particulier, ont montré des effets positifs sur la réduction de l'inflammation, notamment celle liée au tabac.
Les crucifères contiennent également des vitamines qui sont très utiles pour le système immunitaire.
Huile d'olive, raisins et myrtilles : les antioxydants au service de l'immunité
L'huile d'olive contient des composés phénoliques qui aident à lutter contre les allergènes et à améliorer l'immunité. Les raisins, qu'ils soient noirs ou blancs, les myrtilles, les grenades et le thé, sont des sources importantes d'antioxydants et de composés phénoliques.
Leurs activités soutiennent la croissance des cellules qui nous protègent, et le jus de raisin, bien que très sucré, est particulièrement intéressant pour ses propriétés antitumorales. Les myrtilles sont considérées comme des aliments anti-infectieux renforçant l’immunité.
Piments et vitamine c : des alliés énergisants
Le piment, grâce à la capsaïcine qu'il contient, possède des propriétés anti-infectieuses qui pourraient être bénéfiques pour se protéger des infections. Après c’est selon vos goûts, manger fortement épicé ou non, c’est une question d’habitudes culinaires.
La vitamine C dont tout le monde parle tout le temps joue un rôle important en tant qu'anti-infectieux et stimulant de l'immunité. Une alimentation enrichie en vitamine C ne présente aucun danger et pourrait renforcer votre immunité.
C’est ce que je vous dis sur Savoir Maigrir: une alimentation variée, riche en ces aliments spécifiques, contribuera à un système immunitaire plus fort et plus réactif. Intégrer régulièrement ces éléments dans votre alimentation, et c’est ce que l’on fait à travers les menus et plan de repas du programme, est une excellente stratégie pour une meilleure santé et une protection accrue contre les maladies.
Dans la vidéo qui suit, j’explique plus en détails l’importance des champignons, de l’ail ou encore de crucifères pour une immunité au top. Regardez, et intégrez tous ces aliments régulièrement dans votre alimentation. Ainsi vous mettrez toutes les chances de votre côté pour lutter contre les virus et maladies de l’hiver !
Bon visionnage !
Posté le 27 janvier 2025 par Dr Jean-Michel Cohen
Le froid qui s’installe réveille invariablement ce réflexe profondément ancré : celui de se réfugier dans le réconfort d'une soupe bien chaude et bien fumante. Plus qu'une simple habitude saisonnière, c'est tout un rituel qui se joue dans nos cuisines, où la promesse du bien-être se mêle aux arômes réconfortants.
Mais au-delà de ce plaisir instinctif, que nous révèle la science sur les véritables vertus de nos bouillons d'hiver ? Entre mythes tenaces et réalités nutritionnelles, faisons le point sur ces breuvages qui enchantent nos soirées glacées.
Le mythe de la chaleur : entre réalité et perception
Soyons clairs : l'impact thermique d'une soupe sur notre température corporelle est quasi négligeable. Notre organisme maintient sa température à 37°C avec une précision remarquable, et ce n'est pas votre bol de potage qui va bouleverser cette mécanique millénaire.
En revanche, l'effet psychologique est indéniable. C'est ce que j'appelle "l'effet grand-mère" : cette sensation de réconfort qui n'a rien de nutritionnel mais tout de l'affect.
Les légumes d'hiver : une intelligence saisonnière
L'intérêt réel des soupes hivernales réside dans leur composition. La nature, dans sa grande sagesse, nous offre précisément ce dont nous avons besoin :
Manger plus en hiver : un héritage obsolète
Parlons franchement : notre obsession des calories supplémentaires en hiver est un vestige anthropologique. Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs avaient besoin de ces réserves. Vous, confortablement installé dans votre bureau chauffé à 22°C, avez-vous besoin de manger plus ?
Votre surcoût énergétique se limite à 150-200 calories quotidiennes, soit l'équivalent d'une pomme et demie. Pas de quoi justifier une orgie de raclette.
Cependant, si vous travaillez dehors toute la journée sous des températures glaciales, alors là oui, un petit ajout alimentaire ne fera pas de mal pour vous aider à compenser la perte d’énergie liée à la dépense énergétique pour lutter contre le froid.
Conseils pratiques : la raison avant la tradition
Pour optimiser vos apports hivernaux sans tomber dans les pièges traditionnels :
En conclusion, nos soupes, bouillons et potages d'hiver ont largement leur place dans notre inventaire alimentaire, non pas pour leurs propriétés fantasmées, mais pour leurs apports nutritionnels réels. C'est dans cette approche rationnelle, et non dans les croyances populaires, que réside leur véritable intérêt pour notre santé.
Pour aller plus loin, regardez ma dernière vidéo sur les soupes et potages du commerce, elle vous aidera à faire les bons choix si vous n’avez pas le temps de la faire maison ! Bon visionnage, et bonne soupe !
La méthode Cohen est un accompagnement minceur permettant une perte de poids sans se faire violence, avec les aliments que vous aimez. Pour perdre ses kilos et réussir son régime, pas besoin de s’affamer. Pour Jean-Michel Cohen, le plaisir est la clé du succès minceur et vous le verrez dans vos plans de repas. Le programme minceur mis en place par le Dr Jean-Michel Cohen, va vous apprendre la nutrition et vous aidera à devenir autonome pour conserver votre poids idéal.