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Chère BienMangeuse, cher BienMangeur, |
Oui, vous avez bien entendu, vous faites partie de ce que j’appelle les “BienMangeuses” et les “BiensMangeurs” car vous vous intéressez à la nutrition. Comme moi, vous aimez bien manger mais surtout, vous aimez manger bien. Avec une nourriture variée, équilibrée, saine où le plaisir reste central pour vous et toute votre famille.
Vous avez peut-être déjà lu un de mes livres, regardé des vidéos sur ma chaîne Youtube et ma page Facebook ou même, pour les plus motivés, effectué l'Analyse Minceur que je propose gratuitement. Je vous en remercie et, pour aller plus loin, je vais vous parler aujourd’hui d’un thème de santé brûlant : les additifs alimentaires. |
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Une lettre d’information pour vous aider
Certains pensent que bien manger est un exercice futile et sans conséquences quand d'autres nous répètent que “l'alimentation est notre premier geste santé quotidien”.
Avec cette Lettre d'information, vous allez développer vos connaissances pour préserver simplement votre santé et protéger l’environnement. Vous allez suivre l’actualité la plus pointue, vous protéger, mieux choisir vos aliments et mieux organiser vos repas.
C'est ce que l’on fait depuis 10 ans sur le site Savoir Maigrir, pour les personnes qui veulent perdre du poids durablement (même un peu), sans mettre leur santé en péril.
Aujourd’hui, il est question des additifs alimentaires. Ils sont partout dans l’alimentation industrielle mais à quoi servent-il ? Quels sont leurs effets non seulement sur notre métabolisme mais également sur notre psychisme ?
Vous êtes nombreux à vous poser ces questions et, cela tombe bien, j’ai eu l’occasion d’y répondre il y a peu, dans les rayons d’un supermarché... |
Tempête au supermarché
Je vais souvent dans les grandes surfaces (comme la plupart d’entre nous) pour découvrir les nouveaux aliments, lire les étiquettes des nouveaux produits, comprendre l’organisation de l’alimentation et de l’industrie agroalimentaire qui évolue sans cesse. Et il y a peu, il s’est passé quelque chose de plutôt inattendu...
Je me promenais dans les rayons quand une tornade a frappé le magasin. C’était un petit garçon âgé de sept ou huit ans qui avait décidé de détruire l’ensemble des rayons et probablement de mettre sa mère dans une situation délicate.
Elle courait derrière lui : “Basile ! Arrête, viens ici tout de suite !”. C’était une femme d’une quarantaine d’années, de corpulence mince mais qui présentait un ventre un peu rebondi dans sa jupe moulante qui la gênait pour rattraper le garnement. Il se trouve que ce dernier croisa ma route et, vu son âge, je me suis dit qu’il serait facile de l’attraper et de l’immobiliser pour que sa mère puisse le récupérer.
Franchement, je peux vous confier qu’il s’agissait d’une véritable épreuve physique car le gamin se débattait dans tous les sens en poussant des cris dignes d’un animal qu’on égorge. La maman, surprise, m’a reconnu. Elle m’a remercié et, tout en calmant son fils, elle en profita pour échanger quelques mots avec moi et me parler de Basile. |
Additifs alimentaires et troubles du comportement
Elle venait de lire que dans de nombreux produits alimentaires qu’affectionnent les enfants, existent des colorants ou des additifs responsables d’une hyperactivité. L’extrême turbulence de son fils l’incitait à penser qu’il était peut-être concerné... Elle souhaitait savoir ce qu’il devait absolument éviter de consommer.
Sans vouloir faire une consultation, je n’ai pas pu m’empêcher de l’interroger sur le comportement de Basile à la maison ou à l’école. La réponse était assez surprenante car l’hyper excitation de l’enfant se manifestait exclusivement dans les endroits publics, comme dans cet hypermarché ou encore dans la rue.
Au moins le diagnostic était fait : il s’agissait plutôt d’un problème de comportement individuel que d’une intoxication à un additif spécifique. Je le lui ai dit mais je me suis permis aussi de lui donner le renseignement qu’elle demandait, de la façon la plus scientifique possible par rapport à tout ce qu’on peut lire aujourd’hui. |
E210 & E171 sur le banc des accusés
L’administration orale de mélanges de colorants alimentaires (6 au total) et de benzoates E210 est susceptible d’induire des manifestations d’hyperactivité, des effets significatifs (en tout cas sur le plan statistique) mais assez faibles et marqués par une forte variabilité interindividuelle.
La porte restait donc ouverte à son hypothèse. Mais l’actualité sur le sujet évolue sans arrêt. Et cela me rappelle un bref article de Nice-Matin que je vous cite :
“L'additif alimentaire E171 de nouveau suspecté d'être dangereux sur la santé”
Cet additif alimentaire, surtout présent dans les confiseries, dentifrices et plats préparés serait responsable de lésions pré-cancéreuses.
C'est une nouvelle étude des chercheurs de l'INRA qui sème le doute. D'après ces scientifiques de l'Institut national de recherche alimentaire (Inra) l'E171, ou dioxyde de titane, favorise la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat.
Cet additif sert à blanchir les substances, améliorer la texture, la saveur ou la conservation des aliments.
Durant quatre ans, les chercheurs ont noté que l'E171,composé à 45% de nanoparticules, pénètre la paroi de l'intestin du rongeur en provoquant une baisse de l'activité de son système immunitaire.
Lors d'une exposition orale chronique sur cent jours, un terrain micro-inflammatoire se développe sur la partie terminale de l'intestin, le colon."40% des rats étudiés présentaient des lésions pré-cancéreuses sur le colon", expliquent les chercheurs. |
Mieux Comprendre le rôle des additifs alimentaires
Face à l’abondance des informations qui figurent sur les étiquettes des produits alimentaires, il existe d’autres signes obscurs qui méritent d’être décodés. D’autant que ces noms mystérieux font régulièrement l’objet de rumeurs.
Ces fameux additifs alimentairesi, selon les années et à tour de rôle, se voient les uns après les autres qualifiés de cancérigènes ou de toxiques pour la santé. J’ai d’ailleurs déjà détaillé certains d’entre eux dans cette vidéo..
La rumeur la plus cocasse concerne le E 300, à qui certains ont donné une réputation de produit dangereux, alors qu’il s’agit en réalité d’acide ascorbique, donc de vitamine C ! Dès lors, des explications s’imposent.
Les additifs sont des substances ajoutées intentionnellement aux denrées alimentaires pour remplir certaines fonctions technologiques, comme colorer, sucrer ou conserver.
Autorisés au niveau de l’Union Européenne pour ses États membres, ainsi que pour l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège, ils sont définis dans la législation communautaire en ces termes :
“Toute substance habituellement non consommée comme aliment en soi, et habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique, a pour effet qu’elle devient elle-même, ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant de ces denrées alimentaires.”*
Cette législation est basée sur le principe que seuls les additifs explicitement autorisés peuvent être utilisés. Et ce dans des quantités limitées pour certaines denrées.
Si aucune limite quantitative n’est prévue pour l’emploi d’un additif alimentaire, on doit toutefois y avoir recours selon la bonne pratique de fabrication, c’est-à-dire autant que nécessaire pour obtenir l’effet technologique désiré.
Ces additifs ne peuvent en outre être autorisés que s’il y a une nécessité technologique à les utiliser, s’ils n’induisent pas le consommateur en erreur et ne présentent aucun risque pour sa santé.
Avant autorisation, la sécurité de ces additifs est évaluée par le Comité Scientifique de l’Alimentation Humaine (CSAH), un groupe d’experts qui conseille la Commission européenne sur les questions concernant les produits alimentaires.
Les doses maximales sont toujours mentionnées, et l’étiquette des produits se doit de préciser la nature de l’additif et son numéro d’identification européen ou son nom en clair.
En France, un décret du 10 août 1994 a créé 22 catégories d’additifs.
Parmi ceux-ci citons :
• Les colorants
Les colorants permettent de modifier ou de colorer les produits. Ils servent à améliorer l’aspect et à nous donner l’envie de les consommer. C’est aussi un moyen utilisé pour faciliter la reconnaissance d’un produit par rapport au répertoire traditionnel que l’on possède depuis notre enfance.
• Les conservateurs
Comme leur nom l’indique, ils servent à conserver les aliments et surtout à empêcher qu’ils soient envahis de bactéries, de champignons ou de levure.
• Les antioxydants ou antioxygènes
Ils évitent les phénomènes d’oxydation ou, en tout cas, permettent de les ralentir. Ils sont particulièrement utiles pour éviter les changements de couleur des fruits et des légumes transformés ou le rancissement des matières grasses.
Et il reste également les émulsifiants, les épaississants, les gélifiants, les révélateurs de goût et les édulcorants ! Je vous invite à retrouver la liste complète en cliquant sur ce lien.
Pourtant, depuis deux ans, certaines rumeurs sur la toxicité de l’aspartame ont fait la une des journaux.
On a parlé de Toxicité cérébrale en favorisant les tumeurs et, plus récemment, une étude italienne l’a rendu responsable, chez le rat, d’apparition de lymphoblatomes et de leucémies pour des doses proches de celle de la consommation humaine.
L’AFSSA et l’Organisation Européenne de Sécurité des Aliments ont démenti la toxicité cérébrale de l’aspartame et celle concernant les leucémies semble peu crédible car quatre autres études chez le rat n’ont pas montré de tels effets.
Pour le moment la consommation d’aspartame aux doses définies par la réglementation est considérée sûre pour les êtres humains par les autorités sanitaires de notre pays et des pays européens. |
Apprendre dès le plus jeune âge
L’étiquetage des produits est, on le voit, de plus en plus complexe, car la diversité des aliments et leur contenu en nutriments ont beaucoup changé depuis une cinquantaine d’années. Il nous semble donc souhaitable d’apprendre, dès l’école, en cours de sciences naturelles par exemple, les règles de l’étiquetage nutritionnel. Je serai curieux de savoir ce que vos enfants en pensent !
Dans un premier temps, ces informations vous aideront à y voir plus clair et à consommer mieux. En somme, à devenir une experte ou un expert du BienManger !
Je fais appel à vous, BienMangeuses et les BienMangeurs ! Vous qui faites attention, vous qui voulez prendre soin de vous et de votre entourage grâce à de bons choix nutritionnels.
Je fais appel à vous pour que tous ensemble, en échangeant, en éduquant et en restant vigilants, nous arrivions à réduire ces chiffres toujours plus alarmants du surpoids et de l’obésité (près de 50 % de la population adulte en France). Nos enfants nous dirons merci. |
Votre bien dévoué,
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P.S. : Et comme il est d’usage dans cette lettre, je vous donne une recette colorée et sans colorants ! C’est une de mes recettes préférées sur le programme Savoir Maigrir : Croustilles de pommes de terre et leur sauce fraîche à la ciboulette. |
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Amusez-vous à réaliser votre analyse minceur si vous le souhaitez car il est important de savoir où vous en êtes puisque notre poids évolue en permanence. |
*Site de la Commission Européenne : http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-11-783_fr.htm |
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Jean-Michel Cohen est médecin nutritionniste depuis plus de 30 ans. Il a publié une trentaine d’ ouvrages sur la nutrition qui lui valent d’être régulièrement invité dans les médias. Son expérience, son franc parler et son approche plaisir de la nutrition font de Jean-Michel Cohen une référence en matière de perte de poids et de rééquilibrage alimentaire. |
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