Posté le 31 octobre 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Sous ses nombreuses appellations : syndrome du côlon irritable ou de l’intestin irritable, colopathie fonctionnelle, se cache un vrai mal, difficile à diagnostiquer, et son cortège de symptômes. Cette maladie bénigne mais chronique représenterait à elle seule près de la moitié des consultations chez un gastro-entérologue et toucherait 30 % de la population des pays occidentaux.
Le syndrome de l’intestin irritable est un trouble qui affecte le côlon ou gros intestin. Il se caractérise par une anomalie fonctionnelle (et non organique) chronique du tube digestif.
Les troubles débutent plutôt progressivement et touchent l’ensemble des organes digestifs en associant plusieurs symptômes :
- des douleurs abdominales de type spasmes ou crampes dans la région ombilicale survenant généralement pendant le repas, mais parfois dès le réveil et qui sont récidivantes,
- une sensation d’inconfort digestif avec parfois des bruits à l’intérieur du ventre (borborygmes),
- des ballonnements et flatulences, généralement soulagés par l’émission de selles, qui rendent le port de vêtements serrés difficile,
- une modification (accélération et/ou ralentissement) du transit avec des selles anormalement fréquentes et de consistances différentes. Il peut y avoir des épisodes de diarrhée, de constipation ou l’alternance des deux.
Remarquons d’ailleurs qu’il y a parfois plusieurs symptômes associés, parfois un seul.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la personne se plaint de mal de ventre avec régularité. Ces symptômes sont persistants puisqu’ils surviennent généralement au moins 3 jours par mois pendant plus de 3 mois. Les épisodes douloureux peuvent être précédés ou suivis de périodes d’accalmie et sont d’intensité variable selon chaque individu.
Certains seront réveillés par des maux de ventre, tandis que d’autres seront plus gênés pendant les repas, voire une grande partie de la journée.
Ces symptômes peuvent également s’accompagner ou non d’autres signes, tels que brûlures d’estomac, nausées, fatigue, insomnies, voire maux de tête et migraines.
Si le syndrome de l’intestin irritable est aujourd’hui mieux connu, car plus étudié, son mécanisme de survenue reste encore mal compris. Plusieurs études mettent en cause l’hypersensibilité de l’intestin pour expliquer ces troubles de la motricité intestinale.
Certaines personnes ressentiraient de manière plus forte que d’autres les contractions de leur intestin grêle et du côlon. D’autres recherches pointent les anomalies de la flore digestive, ou microbiote intestinal.
On sait aussi aujourd’hui que des facteurs psychologiques comme l’anxiété favorisent la maladie, qui se déclenchera plutôt chez des personnes facilement stressées.
Enfin, si vous prenez de façon régulière des repas trop riches ou trop copieux, vous risquez d’être plus facilement sujet au syndrome de l’intestin irritable.
La gêne occasionnée peut être importante, voire invalidante au quotidien, mais le syndrome de l’intestin irritable ne risque pas d’évoluer vers une pathologie plus grave comme un cancer digestif ou une maladie inflammatoire.
Il n’y a donc aucune crainte à avoir !
Il est établi par élimination à l’issue d’un interrogatoire et d’un examen clinique. Le médecin vous ausculte, palpe votre abdomen et peut, le cas échéant, demander des examens complémentaires (imagerie, prise de sang, coloscopie, endoscopie) pour écarter tout risque d’une autre maladie potentiellement plus grave.
Dans le cas d’un syndrome de l’intestin irritable, ces examens ne montrent rien d’anormal. Mais il faut parfois plusieurs consultations et de nombreux mois, voire deux années en moyenne, avant que le médecin consulté établisse le lien entre vos symptômes et l’existence d’un tel syndrome.
Il n’existe à ce jour pas de traitement spécifique efficace contre le syndrome de l’intestin irritable. Si certains médicaments peuvent en soulager les symptômes (antispasmodiques, antibiotiques, antidépresseurs…), l’essentiel passe par l’hygiène de vie et l’alimentation, ce que nous allons détailler dans les chapitres à venir.
Cette barrière protectrice, qui est aussi une sorte de carte d’identité génétique propre à chacun, se met en place dans la petite enfance, mais s’enrichit grâce une alimentation variée et équilibrée.
Des chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ont récemment montré qu’une majorité de patients atteints du syndrome du côlon irritable présentaient des déséquilibres de leur microbiote. Reste à identifier précisément quels composants microbiens de la flore intestinale sont impliqués.
La colopathie ne nécessite pas la mise en place d’un régime alimentaire spécifique, parfaitement bien codifié, malgré l’ensemble des recommandations que nous connaissons : exclusion des pépins et de la peau des fruits et légumes, parfois limitation des fibres. Voilà pourquoi il vous appartiendra, au travers de toutes les consignes que nous allons vous donner, d’identifier celles qui sont le plus efficaces pour vous.
Il est vivement recommandé aujourd’hui d’augmenter, progressivement, votre apport en fibres végétales, surtout si vous êtes sujet à la constipation et de boire beaucoup d’eau afin d’éviter certains symptômes gastro-intestinaux.
Pensez également à manger lentement, dans le calme et à bien mastiquer. Or, très fréquemment, cette consigne est oubliée, car on n’explique pas pour quelle raison c’est important. La mastication étant la première étape de la digestion.
Faites également attention aux matières grasses cuites. Préférez une cuisson sans matière grasse pour éviter toute inflammation.
La méthode Cohen est un accompagnement minceur permettant une perte de poids sans se faire violence, avec les aliments que vous aimez. Pour perdre ses kilos et réussir son régime, pas besoin de s’affamer. Pour Jean-Michel Cohen, le plaisir est la clé du succès minceur et vous le verrez dans vos plans de repas. Le programme minceur mis en place par le Dr Jean-Michel Cohen, va vous apprendre la nutrition et vous aidera à devenir autonome pour conserver votre poids idéal.
Posté le 31-10-2022 à 11:27
Merci beaucoup pour ce sujet très intéressant Docteur car je vis avec ce problème au quotidien !