Posté le 22 mai 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Amateurs de thé, cet article du blog va vous faire plaisir ! Il existe un grand nombre de thés différents : thé noir, thé vert, blanc, fumé, Oolong… qui proviennent pourtant du même arbuste, le théier, dont les feuilles sont travaillées différemment.
Nous consommons principalement du thé noir, qui subit une oxydation complète et se conserve plus longtemps, et du thé vert qui est au contraire un thé non fermenté. Petit tour d’horizon de cette boisson consommée dans le monde entier.
- De la théine (l’équivalent de la caféine), en quantité variable selon les variétés, le thé noir en ayant plus que le thé vert : 50 à 90 mg pour une tasse de 200 ml . Elle est responsable de l’effet stimulant du thé, mais de façon moins excitante que la caféine car les tanins atténuent ses effets ;
- De la théobromine et de la théophylline, des substances stimulantes ;
- Du fluor : 20 à 25 mg pour un sachet ;
- Des polyphénols, véritables molécules antioxydantes, comme les flavonoïdes et les catéchines, en quantités importantes : 175 mg environ pour une tasse de 180 ml. Ces substances antioxydantes luttent contre les effets des radicaux libres sur les cellules du corps ;
- Des tanins : ils se trouvent en moindres quantités dans le thé vert que dans le thé noir. Ceux-ci inhibent l’absorption des sels minéraux et plus particulièrement du fer.
Le thé rouge ou rooibos que l’on trouve de plus en plus dans les rayons est une infusion, ce n’est pas du thé. Il s’agit des feuilles d’un petit arbuste qui pousse uniquement en Afrique du Sud. C’est après fermentation que ses feuilles prennent la teinte brun-rouge à laquelle il doit son nom.
L’infusion de rooibos est une boisson non excitante car sans théine, sans calories, riche en antioxydants et contenant très peu de tanins. Les tisanes sont quant à elles préparées avec toutes sortes de plantes, seules ou en mélanges. On prépare des tisanes à base de feuilles, de fleurs, de fruits, de racines…
Pour les thés, les feuilles les plus savoureuses sont les plus petites et les plus proches du bourgeon, on préférera le thé en feuilles entières et celui aux feuilles brisées proposées essentiellement en vrac, ceux-ci sont meilleurs que les brisures, utilisées pour les sachets, sachant que des poussières de thé, moins nobles que la feuille elle-même, sont souvent ajoutées dans les sachets…
Si vous préférez tout de même le sachet pour plus de praticité et ne souhaitez pas pour autant sacrifier le goût, veillez à ce que son contenu ne soit pas une poudre difficilement identifiable. Pour les tisanes, une tisane de belle qualité mêle de véritables morceaux de feuilles, de racines, de fleurs et/ou de fruits.
Faites bien attention à ne pas acheter que des arômes : certains thés et tisanes contiennent plus d’arômes que de constituants physiquement identifiables, c’est le cas de certaines infusions façon cupcake, tarte citron, poire-chocolat, mais aussi fruits rouges, pomme-canelle et même menthe !
Ayez un œil critique sur les mentions inscrites : « nuit paisible » propose un thé déthéiné, « digestion légère » pris après un repas peut améliorer le confort digestif, mais les « ventre plat », « détox » ou « brûle graisse » ne sont pas des thés et tisanes miracles !
Enfin, certains produits ne sont pas simplement l’alliance de plusieurs plantes, mais sont de vraies boissons sucrées, on y retrouve d’ailleurs le sucre en premier ingrédient, on est bien loin de simples infusions sans calories ! Lisez bien les étiquettes.
Les tisanes et thés peuvent être consommés sans sucre à tout moment de la journée, ils seront à boire dans l’heure qui suit l’infusion, car au-delà les polyphénols disparaissent. Cependant, la théine contenue dans le thé (l’équivalent de la caféine dans le café) peut empêcher les personnes sensibles de dormir.
Par ailleurs, vous pouvez choisir un rooibos ou déthéiner votre thé : la théine étant libérée durant les premières minutes d’infusion, avant les tanins, infusez 2 à 3 minutes, jetez cette première infusion puis infusez à nouveau 7 à 8 minutes.
Enfin, les tanins du thé limitent l’absorption du fer : en cas de consommation importante, il sera préférable d’en consommer à distance des repas ou de contrebalancer cet effet en consommant des aliments riches en vitamine C.
Pour en savoir plus, je vous laisse regarder la vidéo qui accompagne cet article. Vous étiez très nombreuses et nombreux à me demander cette vidéo, bon visionnage !
Posté le 15 mai 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Vous les voyez tous les jours sans pour autant les repérer : les arnaques minceur sur le net. Pilule miracle, concoction magique, boisson minceur… Tout y passe pour vous faire croire que vous pouvez mincir sans modifier un minimum vos habitudes alimentaires et votre activité physique.
Faisons le tour de quelques arnaques que l’on voit souvent sur internet. Ballon gastrique, boule magique… Abracada-perte-de-poids, c’est parti !
L'une des arnaques minceur les plus répandues concerne les régimes miracles qui promettent des résultats spectaculaires en un temps record. Ces régimes vous font miroiter une perte de poids rapide et facile, sans effort ni privation.
Malheureusement, ces promesses sont souvent trop belles pour être vraies, à base de faux témoignages (on en reparle un peu plus bas) et d’arguments minceur douteux.
Gardez en tête qu’une perte de poids efficace et durable se situe entre 500 g et 1 kilo par semaine en moyenne, cela peut varier selon les individus. Au-delà, seules peu de personnes sont concernées et une promesse comme perdre 28 kg en 28 jours suite à la découverte d’un aliment “dont personne ne soupçonnait les vertus”... A d’autres :)
Outre les promesses mensongères, ces régimes miracles peuvent également représenter un danger réel pour votre santé. Un amaigrissement trop rapide peut avoir des conséquences néfastes sur votre métabolisme et votre bien-être général.
Un autre type d'arnaque minceur concerne les compléments alimentaires sous forme de pilules, de gélules ou de “boule magique” prétendant favoriser la perte de poids. Ces produits sont souvent commercialisés comme étant des solutions rapides et efficaces pour brûler les graisses et supprimer l'appétit.
Cependant, la plupart d'entre eux manquent de preuves scientifiques solides pour étayer leurs allégations.
Une des raisons pour lesquelles les arnaques minceur sont si répandues dans le domaine des compléments alimentaires est le manque de réglementation stricte. Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne sont pas soumis aux mêmes contrôles rigoureux en termes de sécurité et d'efficacité. Il est donc crucial de faire preuve de prudence et de consulter un professionnel de la santé avant de prendre tout complément alimentaire. N’hésitez pas à poser la question à votre diététicienne qui vous suit sur la méthode Cohen.
Certains programmes minceur font appel à des coachs prétendant détenir le secret ultime pour perdre du poids. Ils vous promettent un suivi personnalisé, des conseils experts et des résultats rapides. Le suivi quotidien, c’est le principe de la méthode Cohen, mais avec une expérience solide et une légitimité prouvée.
Malheureusement, de nombreux coachs minceur peu scrupuleux profitent de la vulnérabilité des personnes cherchant à perdre du poids pour leur vendre des programmes coûteux et inefficaces, malgré un manque de formation en la matière. Ils sont souvent bien meilleurs en marketing qu’en nutrition.
Une autre pratique courante dans les arnaques minceur est la manipulation des témoignages. Les sites web frauduleux utilisent souvent des témoignages de réussite qui semblent trop beaux pour être vrais.
Ils peuvent utiliser des photos avant-après retouchées ou même inventer complètement des histoires de réussite. Il est important d'être sceptique et de rechercher des preuves tangibles avant de croire aveuglément à ces témoignages.
Le ballon gastrique est une méthode de perte de poids qui consiste à insérer un ballon en silicone dans l'estomac, puis à le remplir d'une solution saline pour créer une sensation de satiété.
Bien que cette technique puisse sembler attrayante, il est important de comprendre qu'elle n'est qu'une solution temporaire et ne constitue pas une méthode de perte de poids à long terme.
Le ballon gastrique est généralement recommandé aux personnes en surpoids ou obèses qui n'ont pas réussi à perdre du poids par des méthodes conventionnelles telles que l'alimentation et l'exercice.
Des personnes souvent vulnérables qui ont déjà souvent tout tenté pour mincir et qui se rabattent sur ces formules prometteuses mais peu efficaces à long terme. Le ballon gastrique ne modifie pas les habitudes alimentaires ou les comportements à long terme. Une fois le ballon retiré, il est possible de reprendre du poids si les habitudes alimentaires et le mode de vie ne sont pas modifiés.
De plus, le ballon gastrique présente des risques et des effets secondaires potentiels. Certaines personnes peuvent éprouver des nausées, des vomissements, des ballonnements ou des reflux gastro-œsophagiens pendant la période où le ballon est en place.
Il est donc essentiel de discuter avec un professionnel de la santé des avantages et des inconvénients spécifiques à votre situation avant de décider d'opter pour cette méthode.
La miraculine est une protéine présente dans le fruit de la plante Synsepalum dulcificum, également connue sous le nom de "baie miracle". Cette protéine a la particularité de modifier temporairement la perception du goût en rendant les aliments acides, tels que les agrumes, les yaourts ou les vinaigrettes, sucrés.
Bien que la miraculine puisse sembler être une alternative prometteuse aux édulcorants artificiels, il est important de noter qu'elle ne constitue pas une solution de perte de poids ou une méthode saine pour contrôler la consommation de sucre.
La consommation de miraculine peut tromper le palais en donnant une sensation de douceur sans l'apport réel de sucre. Cependant, cela ne signifie pas que les aliments consommés avec de la miraculine sont sans calories ou sans impact sur la glycémie.
Les autres composants des aliments consommés restent inchangés, ce qui peut avoir des conséquences sur la santé, en particulier chez les personnes atteintes de diabète ou ayant des problèmes de contrôle du poids.
De plus, la miraculine est encore peu étudiée et son utilisation à long terme ainsi que ses effets sur la santé n'ont pas été pleinement évalués.
Je vous parle de quelques-unes de ces “arnaques” dans la vidéo qui suit. Et je vous le répète, soyez vigilants ! Les accroches marketing de ces produits jouent souvent sur le désespoir de personnes qui n’arrivent pas à trouver la formule qui leur convient.
Perdre du poids, c’est une démarche globale. Le surpoids n’est pas arrivé par miracle, il ne repart pas d’un coup de baguette magique !
Bon visionnage :)
Posté le 8 mai 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Le pain est toujours un produit très prisé en France, nous sommes 95% à en consommer au quotidien ! Qu’est-ce que le pain ? Comment a-t-il évolué ? Quelles sont les nouvelles problématiques de ce produit ? Voici mes conseils pour vous aider dans vos choix alimentaires.
Le pain est un produit céréalier pur. En effet, il fait partie des aliments fabriqués à partir de graines de graminées, riches en amidon, que l’on consomme désormais de façon transformée.
L’homme a commencé à manger des céréales avec des bouillies à base de millet, d’avoine ou de froment.
Seuls les produits composés d’eau, de farine, de sel et de levain (ou levure) sont considérés comme du pain. À partir de cette préparation de base, le temps de levage, la cuisson, la variété de farine utilisée, l’addition d’ingrédients supplémentaires, la forme aussi permettent de créer une gamme de produits dont la particularité nutritionnelle reste la même, une très grande richesse en glucides lents, qui permettent de donner une énergie suffisante pour assurer l’activité de notre corps.
L’importance des glucides complexes est telle que dans les périodes plus éloignées où la quantité d’aliments ingérés déterminait ou non la survie de l’homme, les céréales étaient un facteur discriminant.
Ainsi, l’Espagne s’illustre par le riz, l’Italie par les pâtes, la Grèce par ses pitas, les pays de l’Est par les pommes de terre, l’Afrique par la semoule, chacun à partir de son ingrédient arrivant à fabriquer des formules de plus en plus élaborées pour arriver à des produits d’allure différente mais dont le but principal est de fournir au corps un apport indispensable de sucres.
D’ailleurs, le PNNS (Plan nutrition national santé) insiste bien sur la nécessité d’une alimentation composée à 50 % de glucides complexes, rendant ainsi indispensable et prioritaire la consommation de produits en contenant, aux premiers rangs desquels on trouve, bien entendu, le pain et ses produits dérivés.
Si le saupoudrage des pains avec de la farine ou son moulage suivant différentes formes n’apportent pas de valeurs nutritionnelles particulières, le pétrissage joue en revanche un rôle important dans la saveur du pain. Lassé par les produits stéréotypés, le public a récemment plébiscité l’effort des boulangers qui se sont remis à fabriquer des pains variés, avec diverses farines, redonnant à leur métier son titre de noblesse.
Cet effort a largement payé et la recherche du bon pain est désormais un enjeu qui suscite les passions. Ainsi, les faux pains de campagne disparaissent progressivement tandis que la vraie recette est remise au goût du jour.
Un mélange de farines de froment bise, pétri moins rapidement, levé plus longtemps à l’aide d’un levain naturel. Selon la mode actuelle, le pétrissage lent, qui donne un goût acidulé, a disparu, au profit des pétrissages rapides qui donnent au pain une allure plus blanche, jugée plus commerciale.
Cependant, cette tendance s’efface progressivement pour revenir à un pain artisanal dont la propriété gustative attire beaucoup plus le consommateur. Les recettes des différents pains ont chacune leurs particularités.
Le pain de gruau est, comme son nom l’indique, obtenu à l’aide d’une farine enrichie en gruau (fine fleur de froment). Très blanc, très riche en gluten, on lui ajoute souvent du lait pour augmenter sa teneur en protéines.
Le pain viennois est une variante du pain de gruau auquel on ajoute des matières grasses et du lait. L’enrichissement progressif du mélange farine-eau est possible à partir de différentes substances : le lait, la crème fraîche, les matières grasses, les oeufs, le sucre… Pour arriver à des formes extrêmement élaborées que nous appelons les viennoiseries.
Le pain azyme est lui composé de farines de froment et d’eau, mais il n’est pas levé.
Le pain aux céréales, pléonasme, à la mode depuis quelques années, est un pain classique dans lequel on ajoute des graines de céréales, alors que le pain est par définition composé de céréales. Autrefois, c’était un pain peu raffiné, réservé plutôt au petit peuple qu’à la cour.
Les farines
Pour fabriquer du pain, on peut utiliser différents types de farine. Ainsi, la farine de son, la farine de seigle, la farine de sarrasin, la farine de châtaigne sont devenues désormais d’un usage plus répandu, donnant souvent leur nom au pain qu’elles servent à fabriquer.
Autrefois, le luxe du luxe consistait à utiliser de la farine de blé, particulièrement lorsqu’elle était blanche, pour assurer au pain une qualité irréprochable.
La farine provient du broyage du grain de blé. Plus celui-ci est raffinée, opération qui consiste à ne garder que l’amande (le coeur de la graine) et à se séparer de l’écorce, moins le taux d’extraction de farine est élevé par kilo de blé.
Ainsi, une farine qui n’est pas totalement blanche est une farine qui n’a pas été totalement raffinée et qui, parce qu’elle nécessite moins de travail, devrait donc coûter moins cher. Ce n’est pas vraiment le cas, les revendeurs surfant sur la mode healthy !
En conservant seulement l’amande, on arrive à une farine extrêmement blanche qui donne sa coloration au pain. Cependant, elle devient pauvre en cellulose, c’est-à-dire en fibres, puisqu’on néglige tout ce qui enrobe l’amande.
Ainsi, elle est également moins riche en sels minéraux que les autres farines, mais contient plus de glucides.
Les farines sont souvent classifiées avec un chiffre (type 45, 55, 65, 80, 110, 150). Plus ce chiffre est bas, plus la farine est pure, car il indique le taux d’extraction, qui va de 70 % à 90 %.
Ainsi, pour le pain classique, on utilise le type 55, pour la pâtisserie, qui nécessite une farine plus blanche, le type 45, pour le pain complet, le type 110 et pour le pain au son le type 150.
Par ailleurs, on utilise des produits originaux pour améliorer la fabrication du pain et lui donner des saveurs particulières.
Ainsi, la vitamine C (acide ascorbique) sert à blanchir et à faire monter le pain, mais elle disparaît à la cuisson. Le malt, variété d’orge germé et desséché, permet de brunir la croûte.
Enfin, d’autres produits comme la lécithine de soja, la farine de fèves ou le propionate de calcium, qui a pour but d’éviter que le pain ne rassisse trop rapidement, sont employés dans certaines recettes.
Le pain, fleuron de la gastronomie française, reste cependant toujours mis de côté par les personnes qui souhaitent perdre du poids ou faire attention à leur ligne. Au contraire, dans la méthode Cohen, il y en a au quotidien, et nos membres retrouvent leur ligne et poids de forme !
Comme à l'accoutumée, je vous laisse regarder la vidéo qui accompagne ce blog. Je vous y explique les différents types de pain et je vous donne des conseils de consommation.
Bon visionnage !
Posté le 24 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Autrefois les exorcistes, les sorciers, les rebouteux prodiguaient des conseils mâtinés d’incantations ésotériques et composaient des poudres miracles et mystérieuses pour guérir les maladies que nous ne comprenions pas ou chasser les mauvais esprits tant redoutés. Aujourd’hui, modes après modes, certains aliments feraient maigrir plus que d’autres… café, ananas, vinaigre… qu’en est-il vraiment ?
Aujourd’hui, mauvais esprits et maladies ne font plus qu’un, surtout quand la médecine s’avoue démunie devant des pathologies susceptibles de raccourcir nos vies. Autres temps, mais, au final, mêmes mœurs : l’irrationnel rencontre toujours, en période de doute, plus de succès que la raison, surtout si celle-ci a la franchise de s’avouer parfois désarmée.
La nutrition n’a pas échappé au dilemme. Alors qu’elle possède de solides bases scientifiques, connaît de mieux en mieux les réactions du corps humain aux aliments, elle voit se multiplier les articles, écrits, blogs vantant telle ou telle plante aux vertus « formidables » que la population entière devrait, sur le champ, absorber pour aller mieux.
Dès lors, chacun a le « choix » entre se soigner grâce aux traitements classiques ou croire aux qualités « miraculeuses » de la grenade, du curcuma, des brocolis et autres fruits ou ingrédients exotiques à la mode.
Les Américains ne jurent que par les baies de myrtilles, qu’ils mettent désormais à toutes les sauces et surtout dans tous leurs plats ; les amateurs de thé entrent quasiment en dévotion et même religion dès qu’on leur sert un cru vert censé être à la fois détox et prolongateur de vie ; le monde entier a chanté les atouts antioxydants de la canneberge alias le cranberry…
Et je ne vous rappelle pas ici le fameux régime ananas ou pamplemousse, mais j’en parle dans la vidéo qui accompagne cet article.
Bref, dès que c’est naturel et nouveau, la panacée n’est pas loin.
Comme il se doit tout n’est pas rose et qui dit aliments miracles doit aussi entendre que d’autres, en réaction, se retrouvent, tout aussi rapidement et irrationnellement, diabolisés. Tandis qu’entrent au panthéon de la nutrition les différents produits présentés plus haut, sont poussés vers la tombe nombre d’aliments présentés comme nocifs, voire destructeurs.
Lesquels, comme par hasard (c’est freudien !), sont souvent des excitants tels le sucre, etc. En vérité, tout ce qui provoque une stimulation des sens, tout ce qui possède une saveur forte, se voit un jour ou l’autre assailli, voire honni, tandis qu’on sacre le doux, le mièvre, le suave.
Le cas du café est intéressant. Longtemps considéré comme mauvais pour la santé, particulièrement pour le cœur, les dix dernières années ont vu le discours sur lui évoluer. On a ainsi observé qu’il avait des effets favorables sur la réduction du diabète non insulinodépendant, sur les accidents vasculaires cérébraux, sur les cirrhoses et le cancer du foie. Ce que personne n’imaginait auparavant. Avec une consommation modérée bien sûr.
Heureusement, un constat rassure : les aliments « magiques » se retrouvent souvent au top des hit-parades de l’alimentation saine de façon éphémère, tant une mode succède vite à une autre.
Qui ne se souvient du chocolat, fêté durant des siècles, qui a vu un jour des « experts » le vouer aux gémonies, lui mettre sur le dos des tonnes de défauts (en mélangeant le noir et celui au lait) avant, aujourd’hui, d’entendre de nouveau célébrer ses qualités, soit sur le cœur, soit sur le moral, etc. ?
En nutrition comme ailleurs, la roue tourne… et les lauriers du label « aliment magique » aussi. Reste que ce phénomène traduit une vérité nutritionnelle permanente bien ancrée dans l’esprit des consommateurs : le pouvoir magique des aliments.
Magique parce que, à toutes les époques, nous accordons nos faveurs à des produits auxquels nous conférons des propriétés la plupart du temps sans grand rapport avec leur composition.
Mais qu’importe : on a la foi, on croit en eux. Une adhésion religieuse, là encore…
Dans la vidéo qui suit, je vous montre 5 types de produits qui ont ou qui ont eu en leur temps leur aura amincissante ou nutritionnelle/santé. Voyons cela de plus près.
Bon visionnage !
Posté le 17 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Avec l'inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat des consommateurs, vous êtes de plus en plus nombreux à vous tourner vers les supermarchés discount tels que Lidl pour faire vos courses. Qu'en est-il de la qualité des produits ? Dans cet article, voyons comment bien comparer les différents produits afin de déterminer si faire ses courses chez Lidl est une option intéressante.
L'un des principaux avantages de faire ses courses chez Lidl est bien sûr le prix. Les produits Lidl sont souvent moins chers que ceux des marques et distributeurs. Cependant, il est important de comparer les prix au kilo ou à la quantité pour s'assurer que vous obtenez réellement une bonne affaire.
Parfois, les produits Lidl peuvent sembler moins chers, mais en réalité, ils contiennent moins de produit que les marques et distributeurs. Il faut alors comparer les prix à poids égal (ce qui relève souvent du concours de mathématique).
Ainsi, si les prix sont proches, votre décision se fera alors grâce à la lecture du fameux “pavé nutritionnel” qui porte bien son nom tellement les industriels aiment nous embrouiller.
Lorsqu'il s'agit de comparer les produits Lidl avec ceux des marques et distributeurs, il est important de prendre en compte les macronutriments et les ingrédients. En effet, certains produits peuvent sembler identiques, mais peuvent contenir des quantités très différentes de gras, de sucre ou de sel.
En comparant les étiquettes de manière rigoureuse, vous pourrez vous assurer que vous achetez des produits sains et de qualité, que vous les achetiez chez Lidl ou ailleurs. Comparez les 3 principaux nutriments, glucides, lipides et protéines et contrôlez bien la liste des ingrédients. La qualité des ingrédients peut en effet varier avec l‘utilisation de sous produits (exemple : un sirop de sucre au lieu de vrai sucre, une matière grasse de moins bonne qualité, moins de matières premières et plus d’additifs…)
Par exemple, vous verrez dans la vidéo qui accompagne cet article que chez Lidl, j’ai trouvé 3 pots de confiture de framboise. 1 Marque très connue, une marque distributeur, et une marque Lidl. Et bien bravo à Lidl sur ce coup là parce que la différence de prix passe du simple au triple pour une composition quasiment identique.
Mais alors payer plus cher c’est pour une meilleure qualité ou c’est pour payer la marque ?
Beaucoup de gens sont convaincus que les marques sont meilleures que les produits de distributeurs ou les produits discount comme ceux proposés par Lidl. Cependant, ce n'est pas toujours le cas comme je vous le disais ci-dessus sur la confiture..
En réalité, les marques facturent souvent plus cher simplement pour le nom de leur marque, et les produits peuvent être de qualité similaire à ceux des distributeurs ou des produits Lidl. En fin de compte, il est important de faire ses propres recherches et de juger la qualité des produits sur la base de leurs ingrédients, de leurs macronutriments et de leur goût.
Et c’est tout le travail que nous faisons ensemble au quotidien sur la méthode Cohen, pour vous aider à être des consom-actrices et des consom-acteurs actifs et éclairés ! De vrai mini-nutritionniste quoi !
En fin de compte, les produits Lidl peuvent être une excellente option pour ceux qui cherchent à économiser de l'argent sur leur épicerie, sans sacrifier la qualité ou la variété. En comparant les étiquettes, les prix et la qualité des ingrédients, vous pourrez vous assurer que vous achetez des produits de qualité, quelle que soit la marque.
Regardez bien la vidéo qui suit. J'y décrypte des confitures, des yaourts et des tartelettes... Et vous allez avoir quelques (bonnes ?) surprises.
Bon visionnage et n'oubliez pas tous ces conseils quand vous faites vos courses !
Posté le 10 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
50 kg par personne et par an, à quoi cela correspond ? C’est la consommation moyenne de conserves par personne en France par an. Et avec la hausse des prix, cela ne va pas diminuer. Grâce aux conserves, vous pouvez garder les aliments plus longtemps et faire des économies. Mais d’un point de vue nutritionnel, ça change quoi ?
Soyons un peu chauvins, ce sont les Français qui ont inventé les méthodes de conservation sous vide et en conserve. Ainsi, c’est en 1795 que Nicolas Appert, cuisinier-confiseur, met au point un procédé pour conserver les aliments pendant plusieurs mois, en les conditionnant hermétiquement et les stérilisant à 100 °C.
Sans aucun doute un des premiers progrès de l’homme dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Mais c’est son collègue Georges Pralus, cuisinier de son métier, qui a créé la méthode consistant à cuire sous vide des plats tout préparés, en sachets souples ou en barquettes, cuits à basse température (inférieure à 100 °C, le plus souvent entre 55 °C et 80 °C), à l’intérieur même de l’emballage.
Cette technique permet de respecter le barème de cuisson propre à chaque recette, tout en conservant à chacun des ingrédients toute sa saveur.
Pour les protéines, la valeur biologique est intacte. Elles sont conservées dans les mêmes conditions que celles retrouvées après une cuisson ménagère.
La teneur en glucides est diminuée. Les légumes étant blanchis (on les immerge quelques minutes dans de l’eau bouillante ou on les passe dans un bain de vapeur) avant appertisation, on observe une perte de 5 à 10 % pour les légumes et jusqu’à 30 % pour les légumes-feuilles comme les épinards.
L’altération des lipides due à un chauffage excessif est impossible puisque la température ne dépasse pas 135 °C. Les lipides, surtout les acides gras poly-insaturés comme l’acide linoléique et alpha-linolénique, sont sensibles à l’oxydation.
Comme le traitement thermique est réalisé à l’abri de l’air, l’oxydation n’est pas possible et les acides gras sont conservés dans leur structure d’origine.
Quant aux fibres végétales insolubles comme la cellulose et l’hémicellulose, elles sont attendries par l’appertisation.
Pour les minéraux, ils sont peu éliminés par le blanchiment moderne. Les pertes peuvent atteindre 50 % quand les aliments sont plongés dans l’eau bouillante, mais si cette étape est réalisée à la vapeur le taux de perte n’est que de 5 %.
Par comparaison, lors de la cuisson à l’eau à la maison, 30 % de minéraux passent dans le liquide de cuisson. C’est la raison pour laquelle, aussi bien en conserve que lors des cuissons ménagères, on conseille au consommateur de conserver l’eau de cuisson des légumes.
Pour les vitamines, il faut distinguer les vitamines liposolubles comme les vitamines A, D, E et K dont les pertes par l’appertisation sont très faibles.
Pour les vitamines hydrosolubles, les pertes peuvent atteindre 30 %. C’est le cas de la vitamine C, très fragile à la lumière et à la chaleur. La vitamine B1 connaît également des pertes importantes. Par contre la riboflavine et la vitamine B2 résistent bien au traitement thermique.
Sachez cependant qu’un produit du marché peut perdre jusqu’à 50 % de sa teneur en vitamines fragiles selon le délai entre la cueillette et la consommation.
Les produits en conserve sont recouverts d’une saumure qui est une eau salée. Évitez toujours de ressaler une conserve et si vous devez limiter le sel dans votre alimentation, pensez à égoutter et rincer le produit.
À l’origine les boîtes de conserve étaient en fer-blanc. Aujourd’hui, elles sont en aluminium pour les petits formats et en acier mince et résistant pour les grands formats.
À l’intérieur, on dépose un vernis incolore ou couché blanc protecteur. L’aluminium ne peut donc pas passer dans les aliments. De plus, un récent rapport scientifique de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a montré que l’aluminium n’était pas responsable du développement de la maladie d’Alzheimer comme on l’en accusait.
Sur chaque boîte figure une date de durabilité minimale (DDM) ou « À consommer de préférence avant le… » qui est, en général, entre 2 et 5 ans après fabrication. Jusqu’à cette DDM, les qualités organoleptiques du produit sont garanties à condition que la boîte ne soit pas déformé et les soudures intactes.
Au-delà, le produit est consommable mais la qualité gustative et/ou la texture ne sont pas assurées.
Ce dont je ne vous ai pas parlé ici, ce sont les prix. Des surgelés aux produits frais, on peut passer du simple au triple et en ce moment, et avec l’inflation galopante, il est intéressant de consommer des conserves pour faire des économies. Et vous l’avez vu, la perte de nutriments est légère, la consommation de conserves ne nuira pas à vos apports nutritionnels et vous fera faire des économies.
Je vous explique tout dans la vidéo qui accompagne l'article et je compare les prix.
Bon visionnage !
Posté le 3 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Le Konjac est une plante originaire d'Asie dont les racines sont riches en glucomannane, une fibre soluble. Cette plante est utilisée depuis des siècles pour ses propriétés médicinales et culinaires. Aujourd'hui, elle est connue et commercialisée pour ses vertus minceur, grâce à sa teneur en fibres qui apporte une sensation de satiété durable.
Le Konjac est une plante vivace de la famille des Araceae, cultivée en Asie depuis plus de 2000 ans. Sa racine, appelée Konjac ou Konnyaku, est utilisée pour fabriquer des aliments et des compléments alimentaires.
Le Konjac est particulièrement apprécié pour ses propriétés épaississantes et gélifiantes, qui le rendent très utile en cuisine pour épaissir les sauces, les soupes, les desserts, etc. En ce qui concerne son utilité dans la perte de poids, j’y reviens un peu plus loin.
Le Konjac est très peu calorique, avec seulement 8 kcal pour 100 g, ce qui en fait un aliment idéal pour les régimes hypocaloriques. Il est également très pauvre en glucides (moins de 1 g pour 100 g) et en lipides (moins de 0,1 g pour 100 g).
En revanche, il est très riche en fibres solubles, avec une teneur de 3 à 5 g pour 100 g. Les fibres du Konjac ont la particularité de gonfler dans l'estomac au contact de l'eau, ce qui permet de réduire l'appétit et de prolonger la sensation de satiété.
Le Konjac est intéressant dans le cadre d'un régime alimentaire, car il permet de réduire la sensation de faim et d'augmenter la satiété (à court terme cependant), ce qui permet de limiter les apports caloriques.
En outre, nous l’avons vu, il est très peu calorique, ce qui en fait un aliment parfait pour les personnes qui souhaitent perdre du poids tout en gardant un bon volume alimentaire. Les fibres du Konjac ont également un effet bénéfique sur la digestion et peuvent contribuer à réguler le transit intestinal.
Les compléments alimentaires à base de Konjac permettraient de bénéficier des propriétés minceur de cette plante de manière simple et pratique, généralement la forme de gélules, de comprimés ou de poudre à diluer dans l'eau. Mais il faut en limiter la consommation et le faire avec beaucoup d’eau pour éviter tout risque d’étouffement.
Vous le retrouvez également sous forme de pâtes, vermicelles… nature ou assaisonné. Dans la vidéo qui accompagne cet article, je décrypte 3 produits à base de konjac. Voyons s’ils sont intéressants ! Je vous incite d’ailleurs à privilégier le konjac sous forme de pâtes ou vermicelles plutôt que gélules et à l’intégrer dans un programme équilibré.
En conclusion, le Konjac est une plante aux vertus minceur intéressantes, grâce à sa teneur en fibres solubles, sa faible valeur calorique, sa richesse en fibres et son faible taux de glucides et de lipides. Il peut être consommé sous forme d'aliments traditionnels, comme les nouilles de Konjac, ou sous forme de compléments alimentaires. Dans tous les cas, il convient de respecter les doses recommandées et de ne pas en abuser, afin de profiter de ses bienfaits sans risques pour la santé.
Bon visionnage !
Posté le 27 mars 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Voici 5 produits que je vous conseille d'intégrer à vos plans de repas pendant tout le printemps pour être en pleine forme. Les vertus nutritionnelles de ces aliments, dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée vont vous aider à conserver la forme, et la ligne bien-sûr ! Kiwi, fenouil, avocat, chou et ail ! Je vous explique tout avec, pour plus de détails, la vidéo qui va avec.
Le kiwi est le fruit d'une liane robuste et prolifique originaire de Chine et appelée actinidia. Il se présente sous forme d'un petit ovoïde recouvert d'une peau brune et duveteuse.
Sa pulpe, sucrée et acidulée à la fois, est verte le plus souvent mais peut également être jaune pâle et contient une multitude de minuscules graines noires comestibles caractéristiques. La maturation des kiwis dans une corbeille de fruit est accélérée si on le place à côté de pommes, qui dégagent de l'éthylène pendant leur maturation.
Avec 50 kcal les 100 g et 10% de glucides, le kiwi est légèrement inférieur à la moyenne des fruits. Il se caractérise surtout par sa richesse en vitamine C, anti-infectieuse et antioxydante, de 80 mg pour 100 g en moyenne.
Il apporte également une quantité intéressante de vitamine E (3 mg/ 100 g) qui se concentre dans les petites graines. Les vitamines A, B6 et B9 sont également présentes en quantités intéressantes. Côté minéraux, il est bien pourvu en potassium (300 mg/100 g) mais également en calcium (27 mg/100 g) et en magnésium (17 mg/100 g).
Comme la figue et l'ananas, le kiwi contient une protéase, appelée actinidine et capable d'améliorer la digestion des protéines, mais cette même enzyme est reconnue comme allergène.
Riche en fibres (2,3%) il favorise le transit intestinal. Enfin, il renferme de nombreux composés phénoliques qui possèdent des propriétés antioxydantes. D’un point de vue thérapeutique, on lui prête des vertus anti-constipation et il aide à lutter contre les carences en vitamine C (adolescents, personnes âgées). Attention aux risques d’allergie.
Le fenouil, contrairement à ce que sa forme laisse penser, n'est pas un bulbe (organe souterrain) mais la base renflée et charnue des feuilles de la plante ,consommées comme légume. Ses graines servent d'aromate en cuisine.
Le fenouil est peu calorique (25 kcal/100 g) et riche en eau (88%). De nombreux minéraux sont dissous dans cette eau de constitution dont une majorité de potassium, mais également du calcium (100 mg/100 g) ainsi que du phosphore (51 mg/100 g) et du magnésium (40 mg/100 g).
Son apport en sodium relativement élevé implique une limitation du fenouil, surtout cuit, dans les régimes hyposodés stricts. Il fait partie des légumes les plus riches en fer avec 2,7 mg pour 100 g, d'autant que son absorption est potentialisée par un apport élevé en vitamine C (52 mg/100 g).
La provitamine A et la vitamine E aux propriétés antioxydantes sont bien représentées, ainsi que les vitamines du groupe B et surtout la vitamine B9. Le fenouil est riche en fibres (3.3%) qui s'avèrent très tendres si l'on prend soin d'éliminer les feuilles extérieures.
Il est intéressant dans le cadre d’un régime hypocalorique, aide à lutter contre la constipation et est intéressant pendant la grossesse et en période péri-conceptionnelle. Il est à éviter dans les régimes hyposodés (pauvres en sel) stricts (surtout cuit) et à contrôler dans les régimes hyposodés plus larges.
L'avocat est le fruit oléagineux de l'avocatier. Il se présente sous forme d'une grosse baie contenant un gros pépin central et qui a la particularité de mûrir seulement après cueillette. Il existe plus d'une dizaine de variétés d'avocat, mais la Fuerte en forme de poire, à la peau verte, fine et brillante, et la Hass à peau noire et rugueuse sont les plus consommées en France.
L'avocat se consomme cru en entrée et est très utilisé dans la cuisine mexicaine notamment sous forme de purée d'avocat épicée appelée guacamole.
Avec environ 180/190 kcal pour 100 g et 14% de lipides, l'avocat est souvent pointé du doigt à cause de sa richesse en graisses. En réalité, il s'agit en grande partie d'acide linoléique, un acide gras insaturé favorable au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire.
Dépourvu de cholestérol, il contient des traces de bêta-sitostérol, un stérol végétal qui entre en compétition avec le cholestérol au niveau de l'absorption intestinale, ce qui permet de réduire le taux de mauvais cholestérol sanguin tout en augmentant le bon cholestérol.
La teneur élevée en vitamine E antioxydante de l'avocat permet de protéger de façon optimale ces acides gras polyinsaturés de l’oxydation. Côté minéraux, l'avocat représente une grande source de magnésium, et surtout de potassium (550 mg pour 100 g), bénéfique pour réguler la tension artérielle, il favorise également l'élimination rénale.
Veillez simplement à éviter l'ajout de mayonnaise ou d’huile (et même de certains sucre comme certains) et privilégiez le jus de citron qui évitera à l'avocat de noircir ou encore des échalotes ou du paprika.
On lui prête des vertus hypocholestérolémiantes.
Le chou est une plante potagère de la famille des crucifères comme le radis, le cresson ou le navet. Il existe de nombreuses variétés : vert à feuilles plates ou frisées, rouge, blanc, de Bruxelles...
Facile à cultiver et résistant au froid, il est économique et se cuisine de 1000 façons.
Le chou renferme seulement 25 calories pour 100 g et figure parmi les légumes les mieux pourvus en vitamine C, tonifiante et anti infectieuse. On la trouve plus particulièrement dans les feuilles extérieures et une portion de 200 g de chou cuit couvre 40 à 50 % du besoin quotidien.
Pro-vitamine A, vitamine B9 et calcium sont également bien représentés. De nombreuses substances soufrées caractéristiques du chou sont responsables de sa saveur et les pentosanes, glucides partiellement assimilables, expliquent les difficultés de digestion qu'il peut entraîner.
Pour limiter ces effets, pensez à le cuire à découvert et à bien l'égoutter. Le chou rouge se distingue par son contenu plus élevé en flavonoïdes aux propriétés antioxydantes. Le chou vert quant à lui contient davantage de vitamine K nécessaire à la coagulation sanguine, mais qui impose une limitation de consommation pour personnes traitées par anticoagulants.
Enfin, on remarque la présence de substances telles les indoles, les isothiocyanates et les dithiolethiones qui semblent avoir des effets anti-cancers. J’y reviens dans la vidéo.
L’ail (Allium sativum) est une plante herbacée aromatique. Il se présente sous forme de têtes d'ail formées de plusieurs gousses et recouvertes d'enveloppes blanches pour la variété la plus courante mais qui peuvent également être roses ou rouges. L'ail est utilisé cru ou cuit comme condiment pour parfumer de nombreuses préparations.
L'ail contient 64% d'eau et plus de 25% de glucides ce qui le rend bien plus calorique que la moyenne des légumes frais. Toutefois, vu les quantités ajoutées dans l'alimentation, cet apport reste négligeable. Il se caractérise par la présence de substances soufrées originales dont l’allicine qui se dégage dès que l'on coupe la gousse, étant responsable de son odeur et de la mauvaise haleine après consommation.
Couplées à la présence de glucides complexes spécifiques, ces substances soufrées rendent la tolérance difficile pour les systèmes digestifs fragiles. L'ail renferme 7 à 20 µg pour 100 g de sélénium, oligo-élément rare dans l'alimentation, aux propriétés anti-oxydantes et bénéfique contre le vieillissement cellulaire.
Le rapport potassium/sodium assez élevé lui confère de fortes propriétés diurétiques.
L’ail agit positivement sur la fluidité du sang, le taux du cholestérol sanguin et réduit l’agrégation plaquettaire. Il contient également une substance hypotensive, tout ceci agit conjointement pour favoriser la santé cardiovasculaire.
On lui reconnaît pour finir une action antibactérienne sur les bactéries gram +, ainsi que les salmonelles et Escherichia coli. D’un point de vue thérapeutique, on lui prête des vertus contre l’hypertension et l’hypercholestérolémie.
Ces aliments ne sont pas forcément “de saison”, j’en conviens, mais vous les trouverez tout de même facilement dans le commerce. Et en les consommant régulièrement, intégrés à vos plans de repas, vous mettez toutes les chances de votre côté pour être en pleine forme tout le printemps !
Bon appétit, et bon visionnage !
Posté le 20 mars 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Elles n’ont pas de “valeurs nutritionnelles” mais elles sont indispensables à notre bonne santé : les fibres. Aujourd’hui, je vous explique tout ce qu’il faut savoir sur les fibres, où les trouver, comment les consommer et leur importance sur notre santé.
Les fibres sont des composants alimentaires. Contrairement aux protéines, lipides et glucides, digérés et assimilés dans la partie haute de nos intestins (intestin grêle), les fibres sont “digérées” plus bas, au niveau du colon, elles jouent un rôle fondamental dans les processus de digestion.
Dans les pays industrialisés, la consommation accrue de produits raffinés a entraîné une réduction de l’ingestion des fibres et une modification qualitative : l’apport en fibres issues de céréales et de légumineuses a diminué tandis que celui des fibres issues de fruits et de féculents a augmenté.
La teneur en fibres des végétaux varie selon leur famille botanique, mais également en fonction du degré de maturité du végétal, des conditions de culture et des traitements qu’il a pu subir. Selon leur structure, les fibres ne réagissent pas toutes de la même façon en présence d’eau.
On distingue deux catégories : les fibres solubles, qui sont dissoutes dans l’eau, et les fibres insolubles, qui restent entières quand elles sont associées avec l’eau. Les fibres solubles ont la propriété d’augmenter la viscosité du milieu où elles se trouvent en formant des solutions épaissies, voire des gels dans certains cas.
Les fibres alimentaires ne sont pas digérées dans l’intestin grêle, mais sont partiellement ou totalement digérées dans le côlon par les bactéries de la flore intestinale.
C’est ainsi que se forment les fameux probiotiques, ces bons micro-organismes, au nombre de 1 000 milliards, qui font de notre microbiote un véritable organe, tant les fonctions physiologiques de cette flore sont importantes pour la santé : 80 % de notre immunité a pour origine notre tube digestif, dont l’équilibre dépend directement de ce que nous mangeons.
On comprend mieux l’intérêt d’avoir à la fois des fibres insolubles et des fibres solubles. Les premières augmentent le transit intestinal et assurent le renouvellement de la surface de l’intestin, avec un effet protecteur contre certaines maladies.
Les secondes forment, sous l’action de l’eau, une substance visqueuse qui facilite le glissement des résidus, donc le transit intestinal.
Au niveau du tube digestif, elles ralentissent le passage du sucre dans le sang et limitent le passage dans le corps du cholestérol et des substances toxiques issues de notre environnement. Cela explique qu’elles participent à la prévention de certains cancers digestifs, de maladies cardio-vasculaires, du diabète, ainsi que sur le surpoids.
En limitant le cholestérol et le taux de sucre dans le sang, elles réduisent l’obstruction des artères et des vaisseaux en général, dont ceux du cerveau. De nombreuses études montrent que la consommation régulière de fibres alimentaires réduirait la mortalité en diminuant les risques de syndromes métaboliques (cholestérol, hypertension, diabète) et en protégeant des maladies cardiaques.
Leur apport limite également le risque de survenue d’un cancer colorectal, de maladies respiratoires et d’infections. Grâce à leur effet rassasiant, les fibres contribuent enfin à limiter la prise de poids. Les progrès de la recherche semblent ainsi associer une consommation insuffisante de fibres à certaines perturbations des fonctions cérébrales (maladie d’Alzheimer, par exemple) ou à des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques.
L’Organisation mondiale de la santé ou l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) préconisent d’absorber entre 25 et 30 g de fibres par jour, en mélangeant fibres solubles et insolubles.
Les fibres solubles : glucanes, pectines, gommes, carraghénanes, amidons résistants, inuline présents surtout dans les fruits et légumes, les légumineuses, les algues, la pomme de terre et dans les céréales.
Les fibres insolubles : cellulose, hémicelluloses et lignine, qui font généralement partie de l’enveloppe des végétaux et dans les produits céréaliers, surtout complets. Mieux vaut les consommer en petites quantités et augmenter progressivement les proportions, car elles peuvent favoriser l’apparition de gaz.
On les trouve dans la plupart des céréales comme le blé entier, le maïs entier, le riz brun, mais aussi dans les fruits secs et des légumes tels que le brocoli et le chou de Bruxelles. Les aliments transformés contiennent très peu de fibres, tandis que les protéines animales n’en comportent pas.
C’est pourquoi il est important, dans le cadre d’un régime santé, de privilégier les aliments d’origine végétale non transformés et de veiller à consommer fibres solubles et insolubles. Les légumes cuits à l’eau contiennent davantage de fibres solubles, les légumes crus davantage de fibres insolubles.
Allez plus loin en regardant la vidéo qui accompagne cet article et là, vous serez incollables sur les fibres !
Bon visionnage !
Posté le 13 mars 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Tout le monde est concerné par la consommation de protéines. C’est un des sept macronutriments que nous devons consommer pour assurer le bon fonctionnement de notre corps. Très à la mode dans le milieu de la musculation, qu’apportent les poudres de protéines (aussi appelées substituts de repas, nous allons le voir) et comment faut-il les consommer ?
Ici, nous nous concentrons sur le cas des sportifs, mais de nombreuses informations vont vous intéresser dans ce blog et dans la vidéo qui l’accompagne.
Assez curieusement, les seuls sportifs qui s’intéressent aux apports en protéines sont ceux qui pratiquent la musculation. Il s’agit d’une vision plutôt simpliste de la nécessité d’une alimentation cohérente dans le sport, en pensant que, parce qu’on augmente le volume musculaire, il faut augmenter la consommation de protéines plus que dans tout autre sport. Cela reste en partie exact mais pas complètement.
Il faut savoir que, pendant tous les exercices de longue durée, le contenu en protéines du corps est fortement altéré. En effet, au moment où l’on mobilise tout le glycogène (c’est-à-dire les réserves de sucres) pour alimenter le corps en énergie, on utilise également les protéines.
On considère que la participation de protéines à un travail musculaire peut aller jusqu’à 15 %. Ce qui est surprenant, c’est que lorsque les sportifs recourent aux protéines pour fournir de l’énergie à leur corps (c’est d’ailleurs plus souvent le cas des gens qui pratiquent faiblement un entraînement et qui, à un moment donné, veulent outrepasser leur limite), il faudra 3 à 16 semaines pour récupérer la même qualité de protéines du muscle.
Pour donner des quantités exactes, les sportifs d’endurance devraient consommer entre 1,50 et 1,70 gramme de protéines par kilogramme de poids corporel et par jour.
Chez les sportifs de loisir, qui pratiquent une activité régulière, nul besoin de sortir des recommandations traditionnelles, soit un apport de 1,20 gramme par kilogramme de poids et par jour, ce qui suffira largement. Un homme pesant 80 kilos doit ainsi consommer 100 grammes de protéines, et jusqu’à 140 grammes en cas d’exercice élevé, et une femme de 60 kilos, 70 grammes environ.
Pour d’autres sportifs qui débutent une activité physique, il est tout de même préférable d’élever les apports en protéines les deux premières semaines, à 1,50 gramme par kilogramme et par jour pour les femmes comme pour les hommes.
Pour les coureurs de longue distance, notamment les marathoniens, les apports doivent être d’environ 1,7 à 2 fois les apports pratiqués habituellement. Il est donc possible de monter jusqu’à 2 grammes par kilo et par jour (160 grammes pour un homme de 80 kilos, 120 grammes pour une femme de 60 kilos).
Le but est de développer la masse musculaire, on conseille un apport de 2 à 3 grammes de protéines par kilo de poids corporel et par jour, à condition de ne pas dépasser les périodes de six mois par an et sous un strict contrôle médical.
Deux tiers de ces apports devraient être couverts par les aliments courants et le reste par les suppléments, mais sans dépasser 1 gramme par kilo et par jour. Les compléments pris doivent être de très bonne qualité, c’est-à-dire des protéines à base de blanc d’œuf ou de poudre de lait ou des compositions qui se rapprochent de celle-ci.
En outre, chez ces sportifs, l’ingestion de glucides complexes et d’eau doit être suffisante. Ils doivent également bénéficier de tous les macronutriments et vitamines indispensables non seulement à la fabrication du muscle mais aussi à la bonne utilisation de tous les nutriments qu’on lui apporte.
Certains font des apports de 3,50 à 5 grammes par kilo et par jour : il s’agit d’une situation dangereuse qui n’est absolument pas justifiée en termes d’efficacité, car les protéines consommées en excès – en dehors des problèmes qu’elles peuvent entraîner – ne serviront exclusivement qu’à fournir de l’énergie supplémentaire.
Je vous rappelle la quantités de protéines à consommer par jour pour quelqu’un qui comme vous fait attention à son alimentation (notez que cela dépend de votre âge, de votre sexe, de votre activité…) : en général, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un apport protéique quotidien de 0,83 gramme par kilogramme de poids corporel pour les adultes en bonne santé.
Cela signifie qu'une personne pesant 70 kg devrait consommer environ 58 grammes de protéines par jour. Cependant, les besoins en protéines peuvent varier en fonction des facteurs mentionnés ci-dessus.
En comptant 2 portions de viandes, poisson, oeufs, 3 laitages par jour et le complément des protéines végétales, cette portion est couverte sans besoin d’ajouter des poudres de protéines.
N’oubliez pas que contrairement à une fausse idée reçue, ajouter des protéines ne fait pas maigrir !
Donc si vous souhaitez pratiquer un sport de manière plus intense pour augmenter votre masse musculaire, vous connaissez maintenant les quantités de protéines à consommer.
Et dans la vidéo qui accompagne ce blog, je complète toutes ces informations.
Bon visionnage !
La méthode Cohen est un accompagnement minceur permettant une perte de poids sans se faire violence, avec les aliments que vous aimez. Pour perdre ses kilos et réussir son régime, pas besoin de s’affamer. Pour Jean-Michel Cohen, le plaisir est la clé du succès minceur et vous le verrez dans vos plans de repas. Le programme minceur mis en place par le Dr Jean-Michel Cohen, va vous apprendre la nutrition et vous aidera à devenir autonome pour conserver votre poids idéal.